septembre 2021
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Entretien
Digitalisation

Émilie Delacourte

Directrice Centrale des Systèmes d’Information

Depuis le 1er mars 2021, Émilie Delacourte est directrice Centrale des Systèmes d’Information (DSI Centrale). Une mission qui s’inscrit au coeur d’un enjeu majeur pour le Groupe : la stratégie du digital et des systèmes d’information.

Pouvez-vous nous présenter la nouvelle organisation ?

Émilie Delacourte : La direction du Digital et des Systèmes d’Information repose sur trois piliers : les équipes chargées de la transformation digitale, celles de Safran Analytics, et la DSI Centrale. Sa mission est de déployer rapidement une architecture digitale agile, homogène et cohérente au sein du Groupe, dans quatre domaines stratégiques 4.0 : engineering, manufacturing, services et workplace. Sans oublier la data 4.0, qui est transverse à ces quatre domaines.

En quoi la transformation digitale du Groupe peut-elle faire progresser l’excellence opérationnelle ?

E. D. : En premier lieu, grâce à la mise en oeuvre d’outils collaboratifs et de communication, qui permettent de partager les informations de manière fluide et instantanée. Plusieurs équipes peuvent ainsi travailler simultanément sur un même projet, avec le même niveau d’information pour tous. Mais le champ de la transformation digitale est beaucoup plus vaste : le développement d’outils d’analyse, et même d’intelligence artificielle, va avoir un impact très important sur la fabrication, la supply-chain ou la qualité. Dans ce domaine, Safran développe, par exemple, des outils d’exploitation des données qui permettent la détection instantanée de défauts par imagerie. Enfin, puisque la transformation digitale permet de progresser en qualité, coûts et délais, elle bénéficie à nos clients. En complément, nous travaillons aussi à doter, à partir d’un modèle Groupe, les équipes en charge du support et services des outils pour fluidifier et accélérer les interactions avec les clients, ainsi que les échanges d’informations.

Recourir au digital, c’est aussi en devenir dépendant. Le cyber-risque n’est-il pas trop grand ?

E. D. : La cybersécurité est une priorité absolue. Le plan Cybersécurité des infrastructures du Groupe, lancé en mars, a deux objectifs principaux : prévenir les risques de paralysie des systèmes et garantir la confidentialité des données.

Quel est l’avenir pour les systèmes d’information ? Amélioration continue ou rupture technologique ?

E. D. : Un peu des deux. On ne peut pas faire table rase d’architectures existantes, comme par exemple les ERP. En revanche, il y a une vraie rupture dans les solutions pour les connecter entre elles et pour exploiter à 100 % la performance des systèmes et des données qu’elles contiennent.

« Le champ de la transformation digitale est très vaste : le développement d’outils d’analyse, et même d’intelligence artificielle, va avoir un impact très important sur la fabrication, la supply-chain, ou la qualité. »

Depuis 1999, vous avez occupé de nombreux postes dans plusieurs sociétés du Groupe. Quel bilan tirez-vous de ces expériences très diverses ?

E. D. : Bien que diplômée d’une école d’ingénieur généraliste, les Mines de Paris, je n’ai jamais quitté le domaine des systèmes d’information. C’est cette constance qui a donné toute sa diversité à mes expériences : j’ai travaillé dans des secteurs très différents et connu des problématiques métiers de tous ordres. En alternant management, conduite de projets, missions ponctuelles, j’ai acquis une vision à la fois macro- et microscopique de notre Groupe. J’ajoute, et c’est essentiel, que j’ai toujours pu articuler harmonieusement ma vie personnelle et ma vie professionnelle, et que j’ai toujours trouvé une écoute attentive, y compris lorsque j’ai souhaité donner un coup d’accélérateur à mon évolution professionnelle. Je pense qu’il faut le rappeler : Safran juge uniquement l’excellence du travail. C’est d’ailleurs une règle que j’applique moi-même : paritaire en termes de genre, mon équipe est avant tout composée de personnes talentueuses !

Découvrir comment Safran renforce sa cybersécurité

En savoir plus
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  • 225

    collaborateurs pour la DSI Centrale en 2021.

  • 2

    priorités en 2021/2022 : cybersécurité et outils collaboratifs.

  • 1 500

    collaborateurs Safran travaillent dans les DSI du Groupe.

  • 250

    services proposés par la DSI Centrale.

Vous connaissez donc les enjeux digitaux propres au Groupe, mais aussi à plusieurs de ses sociétés. Quelles grandes échéances la DSI Centrale s’est-elle fixées ?

E. D. : Sur la base de la politique définie par le COMEX pour la direction du Digital et des Systèmes d’Information, nos premières étapes sont pour 2021 et le premier semestre 2022 la mise en oeuvre du plan Cybersécurité et le déploiement d’outils collaboratifs sur la base d’Office 365. Simultanément, nous accompagnons des chantiers de plus long terme : système de management RH, CRM (gestion de la relation clients) et trois projets SAP dédiés à Safran Cabin, Safran Aircraft Engines et Safran Electronics & Defense. Enfin, nous allons aider les DSI des sociétés dans la réalisation de leurs feuilles de route 2021.

Regarder l'interview de Frédéric Verger, DDSI Safran

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