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Janvier 2023
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Entretien 5 Min

Valérie Patuel : « marquer notre empreinte en Asie du Sud-Est »

Valérie Patuel est la directrice générale de Safran Helicopter Engines Asia et la déléguée régionale de Safran pour l’Asie du Sud-Est. Récemment, elle a reçu le Trophée des Femmes de l’Industrie 2022 dans la catégorie femme internationale. Retour sur sa carrière aux quatre coins de l’Asie du Sud-Est, une région où se trouve le « futur de notre industrie » !

Quel poste occupez-vous aujourd’hui ? Quelles sont vos missions ?

D’abord, je suis directrice générale de Safran Helicopter Engines Asia. Ma mission consiste à soutenir les opérateurs de la zone, à y développer notre business et, bien sûr, à manager nos équipes, soit une cinquantaine de personnes réparties dans la région.

Ma seconde casquette, qui s’est agrandie le 1er octobre dernier, est celle de déléguée régionale de la zone Asie du Sud-Est, hors Vietnam pour être précise, depuis Singapour. Avec la direction Groupe International et Institutionnel (DG2I), nous avons choisi de régionaliser ce bureau, qui couvre donc tous les pays à forts enjeux pour le Groupe comme la Malaisie, l’Indonésie et la Thaïlande, soit environ 2 300 collaborateurs Safran.

Avec ce nouveau mandat, qui intègre une dimension géopolitique, je suis la représentante de Safran dans la région, notamment auprès des institutions des pays. Mon but est de valoriser le Groupe dans la zone et d’exercer une influence qui lui sera bénéfique. Par ailleurs, lorsque les sociétés ont besoin d’un relais local, c’est à moi qu’elles peuvent faire appel. Notre approche régionale permet d’avoir une bonne compréhension de chaque pays de la région et une vision plus globale pour rayonner dans toute la zone. Grâce à ce nouveau bureau régional, nous allons écrire notre histoire, marquer notre empreinte dans la région pour les années à venir.

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L’Asie est un gros marché aujourd’hui et le sera encore plus demain !

Comment est venue votre envie de travailler et de vivre loin de la France ?

J’ai toujours été attirée par le vent du large. Plus jeune, j’ai participé à de nombreux séjours linguistiques, puis mes études en école de commerce m’ont amenée à effectuer plusieurs stages à l’étranger en Belgique, en Espagne, en Irlande ou encore aux États-Unis. En réalité, cette dimension internationale est en moi, elle est héréditaire : mes grands-parents maternels eux-mêmes étaient expatriés !

De retour d’un tour du monde que j’ai réalisé en sac à dos, en 2003, j’ai démarré mon expérience au sein du Groupe, d’abord comme cheffe de projet chez Safran Helicopter Engines à Tarnos, puis en occupant plusieurs fonctions dans le support.

Après dix ans au Pays basque, j’ai eu envie de poursuivre ma carrière à l’étranger. Je me suis alors manifestée auprès du directeur du support, ayant identifié une opportunité au Canada. Et contre toute attente, je suis ressortie de notre entretien avec une nouvelle destination en tête : la Malaisie ! C’est ainsi que j’ai occupé les postes de responsable des Opérations, puis de directrice générale de la joint-venture Global Turbine Asia, à Kuala Lumpur.

Bien sûr, l’inconnu m’a attirée ! Ni moi ni ma famille ne connaissions l’Asie. Mais le plus important est que le futur de notre industrie est en Asie : c’est déjà un gros marché aujourd’hui, il le sera encore plus demain !

Il est tout à fait possible pour une femme d’être dirigeante en Asie !

Comment travaillez-vous avec des équipes et clients dont vous ne connaissiez pas la culture ?

Il est important d’avoir conscience de nos différences et de se sentir à l’aise avec elles. Bien sûr, il y a des us et coutumes que je ne connais pas et qui diffèrent selon les pays. J’écoute toujours mes équipes locales, qui me conseillent sur la manière d’agir. J’essaie d’avoir une approche la plus humble possible.

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Y a-t-il des spécificités à prendre en compte lorsque l’on est une femme dirigeante en Asie ?

Pour être honnête, nous nous sommes posé la question avant ma prise de poste en Malaisie : peut-on imaginer une femme qui exerce ces fonctions dans un pays avec de telles différences culturelles ? Nous avons vite conclu que ce n’était pas un problème et je confirme que cela ne l’a pas été. J’ai constaté lors de mes voyages et interactions qu’il y a de nombreuses femmes qui occupent des postes à responsabilités. Il est donc tout à fait possible pour une femme d’être dirigeante en Asie !

Le parcours de Valérie Patuel en détail

  • 1998-2000

    Quiksilver (Saint-Jean-de-Luz, France) – Cheffe comptable des filiales européennes

  • 2000-2002

    Accenture Ltd (Dublin, Irlande) – Responsable relation clients et amélioration continue

  • 2003

    Année sabbatique autour du monde

  • 2004-2015

    Safran Helicopter Engines (Tarnos, France)

    • Cheffe de projet (2004-2005)

    • Responsable Marketing et Soutien des Ventes (2006-2008)

    • Responsable Grands Comptes (2009-2012)

    • Responsable Soutien des Ventes aux Opérateurs (2013-2015)

  • 2015-2020

    Global Turbine Asia (Kuala Lumpur, Malaisie)

    • Responsable des Opérations (2015-2016)

    • Directrice générale (2017-2020)

  • 2021-2022

    Directrice générale Safran Singapour et Safran Helicopter Engines Asia (Singapore)

    • Depuis septembre 2021 : déléguée pays pour Singapour / membre du Conseil d’Administration de Global Turbine Asia (Malaisie)

    • Depuis octobre 2022 : déléguée régionale pour l’Asie du Sud-Est

Valérie Patuel, lauréate du trophée de la femme internationale de l'année

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