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Avril 2023
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Spatial
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Spatial 2 min

Avec Iris², la communication souveraine européenne sera en orbite

Made in the European Union, Iris² est une constellation de satellites destinée à assurer les communications sensibles des États membres. Gros plan sur ce projet qui constitue une opportunité stratégique pour l’ensemble des activités spatiales de Safran.

La famille des grands outils spatiaux souverains de l’Europe va s’agrandir. Avec de premiers services prévus fin 2024, Iris² (Infrastructure de résilience et d’interconnexion sécurisée par satellite) assurera dès 2027 les communications souveraines dites sensibles via une infrastructure indépendante de satellites en orbite basse. Cette troisième constellation satellitaire rejoint ainsi les programmes européens Copernicus (observation de la Terre) et Galileo (positionnement et navigation).

Dans un contexte géopolitique en mouvement, où les besoins de communications en matière de défense et sécurité sont croissants, l’indépendance de l’Union européenne est cruciale. C’est pour répondre à ces défis qu’Iris² est née.

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L’occasion de démontrer nos capacités d’équipementier spatial

Se positionner sur ce projet est capital pour Safran. En tant qu’équipementier industriel européen doté de technologies spatiales de pointe, le Groupe est naturellement armé pour servir les besoins de ce marché. Antennes au sol, modems, propulseurs plasmiques, solutions PNT (Position, Navigation, Temps), charges utiles de communications critiques… L’ensemble de l’offre spatiale de Safran Electronics & Defense est concerné par le système d’Iris². Il s’agit donc d’une opportunité de collaboration formidable pour toutes les entités !

« Il a été essentiel d’anticiper auprès des institutions européennes pour passer des messages propres aux équipementiers afin de mettre en valeur la pertinence de nos produits et services dans ce domaine, explique Brice Lançon, Chargé de l’Espace et de la Défense à la direction des Affaires européennes de Safran. En outre, il s’agit du premier programme de l’Union Européenne qui intègre dès le début les besoins militaires. Au moment où la Commission européenne publie sa stratégie spatiale pour la Défense et la sécurité, Safran s’illustre comme un acteur de la souveraineté spatiale européenne », souligne-t-il. Les contours du projet sont encore en discussion en ce premier semestre 2023, mais cette infrastructure pourrait être constituée de 200 à 300 satellites en orbite basse. Pour ce marché européen, il n’y aura pas de logique de retour géographique pour les États membres. C’est une compétition européenne entre tous les acteurs du spatial. En tant qu’équipementier, Safran a donc pour objectif de nouer les bons partenariats et de positionner au mieux ses produits chez les systémiers et opérateurs.

Depuis mi-2021, la Direction Espace mène un dialogue auprès des acteurs majeurs européens afin de faire connaître en amont l’offre Safran développée pour les constellations de satellites. « En tant qu’équipementier, nous sommes indirectement associés aux consultations que la Commission Européenne mène auprès des maîtres d’œuvre depuis bientôt deux ans dans le cadre de ce projet. Il est crucial de se positionner dès maintenant auprès des acteurs qui livreront les satellites et systèmes finaux », nous explique Damien Murat, directeur du segment de marché Connectivité de la direction Espace.

« Mais pour ce type de marché, disposer de la meilleure technologie et du meilleur produit n’est pas suffisant ! Il est aussi nécessaire de se montrer compétitif et de s’industrialiser : en challengeant nos coûts, en optimisant nos processus de fabrication et parfois… en redéveloppant un produit dédié en logique design-to-cost, plutôt que d’adapter un produit existant. C’est notamment le défi relevé avec succès par Syrlinks, acquise fin 2022, qui a livré 1 300 modems embarqués pour la constellation OneWeb en 24 mois. Moteurs plasmiques (PPS®X00), antennes pour stations d’ancrage (Legion 400)… nos équipes se sont préparées pour ce défi », conclut Damien Murat.

Remporter ce marché de constellation permettrait à Safran de monter en compétitivité et de gagner en crédibilité auprès de la communauté spatiale, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles opportunités commerciales.

La compétition est officiellement lancée !

6 milliards d’euros

C’est le coût de ce programme de communication financé à la fois par la Commission européenne, les États membres et les industriels.